Ouvrage : Collection DIDASKALOS
Le terme grec διδασκαλος désigne, dans la tradition antique, ‘celui qui enseigne’ ; il est traduit dans le Nouveau Testament par ‘le Maître’.
Cette collection veut contribuer à donner des outils pour mettre en place, pour tous les élèves, un temps régulier pour connaître le christianisme, non seulement en tant que patrimoine culturel et historique, mais aussi comme source de repères théologiques, sociaux, éthiques et spirituels qui ont la capacité de questionner notre temps présent.
La culture chrétienne n’est obligatoire qu’en 6ème. Pour les autres niveaux du collège, les élèves peuvent s’inscrire à la pastorale.
En 6ème : A la source du christianisme
Thème 1 : La Bible et les grandes figures fondatrices
Le christianisme puise sa source environ 1800 ans avant l’existence terrestre de Jésus. Et l’on ne peut pas comprendre la vie de Jésus, ni l’Eglise, sans connaître les grands récits fondateurs autour d’Adam et Eve, et sans se référer aux grandes figures d’Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, David et Salomon.
Ces récits et ces figures forment une culture dans laquelle le christianisme a vu le jour, et ils traduisent aussi toutes les attentes que l’on peut trouver dans l’histoire des hommes.
Thème 2 : Au fil de l’évangile de saint Luc
Un évangile est remis à chaque élève parce qu’à partir de ce nouveau thème, il va le lire quasiment d’une manière continue. Pourquoi ?
Chrétiens ou non, notre histoire est marquée par cet homme historique : Jésus, au point que le calcul de notre chronologie se fait à partir de lui.
Pour un non-chrétien, cet évangile sera lu comme un livre d’histoire : des personnages, une région du monde, une culture…
Pour un chrétien, cet homme Jésus est Dieu, venu sur terre et dans notre histoire : c’est dans l’évangile qu’il nous dit qui est Dieu ; l’évangile est la Parole de Dieu.
La démarche
- Ce parcours d’enseignement du christianisme n’est pas un parcours de culture religieuse au sens où il présenterait un ensemble de religions comme un exposé de connaissances détachées de leur essence.
- Le fil conducteur de ce parcours est le christianisme, considéré dans son histoire, non pas à la façon d’un cours d’histoire qui relaterait des événements passés, mais comme une manière de voir la vie de l’Eglise qui se développe d’une manière homogène, depuis les grandes figures préfiguratrices de l’Ancien Testament et la révélation du Christ dans les Evangiles, et à travers les questionnements qui se sont posés dans son histoire et qui peuvent nous éclairer encore aujourd’hui.
- Ce parcours d’enseignement du christianisme est une étape intellectuelle, culturelle, mais aussi spirituelle par la proposition de ‘temps d’intériorité’ à l’intérieur de certaines séances.
- Les non-chrétiens y trouveront une manière de réfléchir à la cohérence d’une histoire qui nous précède et nous dépasse ; les chrétiens y découvriront comment le message du Christ s’est incarné dans l’histoire de son Eglise.
- Et tous trouveront dans ce parcours l’apprentissage et la compréhension de la culture chrétienne sans laquelle ils ne pourraient avoir la pleine connaissance de multiples œuvres artistiques et littéraires.
- A ce titre, ce parcours veut s’inscrire dans le charisme dominicain pour lequel un rapport de confiance, de dialogue et d’enrichissement mutuel est possible entre le savoir et la foi.
Le fondement
- Le fondement de ce parcours se trouve dans la théologie de l’histoire dont la question principale est: l’histoire a-t-elle un sens ?
L’historien ne peut pas répondre à cette question et il conteste les philosophies qui prétendent trouver une vue totalitaire sur le devenir de l’humanité. - Le théologien, lui, part du contenu de la foi chrétienne qui présente une anthropologie: l’homme est créé à l’image de Dieu, et son histoire est celle de sa destinée ultime, de son accomplissement.
- Ainsi, l’histoire devient mystère et provoque chez l’homme un écho d’ordre spirituel, à travers sa condition humaine et les progrès de la technique qui lui ouvrent tant de perspectives…
Les références
- « L’enseignement scolaire [de la religion catholique] transmet aux élèves des connaissances concernant l’identité du christianisme et de la vie chrétienne. » Congrégation pour l’Education catholique, Eduquer au dialogue (2013)
- « Ce qui confère à l’enseignement de la religion à l’école sa caractéristique, c’est qu’il est appelé à pénétrer le milieu culturel et à entrer en relation avec d’autres formes du savoir. En tant que forme originale du ministère de la Parole, cet enseignement insère l’Evangile dans le processus personnel d’assimilation, systématique et critique, de la culture. » Directoire Général pour la Catéchèse (1997)
- « Dans de nombreux cas, [cet enseignement] représente pour les étudiants une occasion unique de contact avec le message de la foi. » Benoît XVI, Exhortation apostolique Verbum Domini (2010)
- « La dimension religieuse est intrinsèque au fait culturel, elle concourt à la formation globale de la personne et permet de transformer la connaissance en sagesse de vie. » Benoît XVI, Rencontre avec les enseignants de religion catholique (2009).
- Toutes ces références sont citées dans le Directoire Général de la Catéchèse de 2020 qui affirme notamment que « là où il est mis en œuvre, [cet enseignement] est un service rendu à l’homme et une précieuse contribution au projet éducatif de l’école. […] Il a une grande valeur éducative et sert le développement de la société elle-même. » (n°314)